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InformationsPublié le 29 août 2024

Rentrée atmosphérique d’un satellite au-dessus de la Suisse : explications

Le 27 août 2024, un satellite Starlink est rentré dans l’atmosphère terrestre au-dessus de la Suisse, provoquant de nombreuses réactions. La désintégration contrôlée du satellite, confirmée par l’ESA, n’a toutefois présenté aucun danger pour la population et a mis en évidence les mesures de sécurité à prendre lors de tels événements.

Le soir du 27 août 2024, de nombreuses personnes en Suisse et dans les régions voisines ont observé une boule de feu traverser le ciel : il s’agissait d’un satellite qui s’est désintégré au moment d’entrer dans l’atmosphère terrestre. Cet événement a suscité un vif intérêt. Selon les informations de l’Agence spatiale européenne (ESA), la société Starlink a délibérément dirigé un de ses satellites vers l’atmosphère pour qu’il s’y désintègre. La taille des satellites Starlink est réduite, afin qu’ils se consument complètement et qu’aucun débris n’atteigne la surface de la Terre.

Il existe des processus internationaux pour le signalement des objets spatiaux dont les débris pourraient atteindre la surface de la Terre lors de leur rentrée atmosphérique. La Centrale nationale d’alarme (CENAL), organisation d’intervention de l’OFPP, est impliquée dans ces processus. Les satellites Starlink étant conçus de manière à ce que leurs débris n’atteignent pas la surface de la Terre, aucun message n’a été échangé à propos de cet événement.

La rentrée et la combustion de satellites ou de morceaux de fusée dans l’atmosphère ne sont pas inhabituelles, tout comme la possibilité d’observer ces phénomènes depuis la Terre. Étant donné que la surface de la Terre est en grande partie recouverte d’eau, la plupart des débris qui ne se consument pas dans l’atmosphère tombent dans la mer. Une chute dans des zones d’habitation est donc extrêmement rare, en Suisse aussi.

La population ne court donc pas de danger immédiat lorsque des éléments du satellite se consument dans l’atmosphère. Toutefois, si des débris devaient atteindre la surface de la Terre, ils pourraient être très chauds ou contaminés par des substances toxiques. Il convient donc de ne pas les toucher et d’informer immédiatement les autorités compétentes. La probabilité que des personnes soient blessées par la chute de débris est extrêmement faible.

L’OFPP se penche régulièrement sur de tels événements et sur leur probabilité d’occurrence. Le dossier sur le danger de chute d’aéronef, par exemple, comprend une analyse des risques et des conséquences potentielles des chutes de différents aéronefs, notamment des avions avec ou sans pilote, des drones et, justement, des satellites. Le dossier a été élaboré dans le cadre de l’analyse des risques « Catastrophes et situations d’urgence en Suisse 2020 ». Celle-ci décrit différents scénarios, les facteurs d’influence et l’intensité de telles chutes, en mettant notamment l’accent sur la mise en danger de vies humaines, les dommages matériels et les nuisances environnementales. Ces éléments sont classés selon leur gravité, qui varie en fonction de facteurs tels que le lieu et le moment de la chute.

De plus amples informations sont disponibles sur le site Analyse nationale des risques de catastrophes ou de situations d’urgence (admin.ch).